Le général Jean-François Hogard assure le commandement de la TFLF pour un troisième mandat qui s’étend sur la période du 27 octobre 2010 au 17 mai 2011.
Après les premiers engagements des mandats précédents, la TFLF3, toujours sous commandement de la 101st Airborne Division, reçoit pour mission de conquérir la liberté de manœuvre en s’emparant de la MSR Vermont (main supply road). En sécurisant un axe logistique majeur entre le nord et le sud, la TFLF contribue au désenclavement et à la sécurisation de la zone.
La situation sécuritaire s’améliore en Kapisa et en Surobi, même si des zones difficiles subsistent encore. L’armée afghane se renforce et accomplit de grands progrès, ce qui lui permet de commencer à manœuvrer seule sur quelques opérations. La population locale voit en son armée la traduction concrète de la gouvernance en marche et coopère de plus en plus en signalant des caches d’armes ou la présence d’EEI (engins explosifs improvisés ou IED, improvised explosive devices).
Biographie : Marié et père de trois enfants, le général Jean-François Hogard est né le 27 novembre 1960.
Il intègre l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1981. À sa sortie de l’école, il choisit de servir dans les troupes de Marine.
Promu lieutenant le 1er août 1984, il rejoint à cette date le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine à Castres où il commande une section antichar missile Milan. En 1987, il est désigné pour poursuivre ses services au 9e bataillon d’infanterie de Marine en Guyane en tant qu’officier adjoint de compagnie de combat. Il est promu capitaine le 1er août 1988.
Affecté au 3e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine de Carcassonne en 1989, il sert en tant que commandant de compagnie de combat et est engagé en opération au Tchad (1990-1992-1993, opération Épervier), en Irak (opération Libage, 1991) et en Centrafrique (1992).
Affecté en tant qu’instructeur à l’École d’infanterie de Montpellier en 1993 et nommé chef de bataillon la même année, il intègre le cours supérieur d’état-major à Paris en 1996 puis suit la scolarité du Collège interarmées de Défense l’année scolaire 1997–1998. Il est promu lieutenant-colonel en 1997.
En 1998, il rejoint le 2e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine à La Réunion (océan Indien) où il sert en qualité de chef du bureau « Opérations » pendant deux ans.
De 2000 à 2002, il travaille à la direction politique « Afrique » du ministère des Affaires étrangères à Paris où il suit plus particulièrement les dossiers concernant les pays d’Afrique australe.
En juillet 2002, il est promu colonel et prend le commandement du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de Marine pour deux ans.
En 2003, il prend le commandement des troupes françaises engagées en Afghanistan et exerce à cette occasion les fonctions de représentant militaire de la France (REPFRANCE).
Muté à Djibouti à l’été 2004, il est nommé chef d’état-major interarmées des forces françaises stationnées dans cette république de la corne de l’Afrique pendant deux ans.
Auditeur de la 56e session du Centre des hautes études militaires et de la 59e session de l’Institut des hautes études de Défense nationale en 2006-2007, il sert de 2007 à 2009 au cabinet du ministre de la Défense où il exerce les fonctions de conseiller Afrique et Moyen-Orient (CM21).
Nommé au grade de général de brigade le 1er juin 2009, il prend le commandement de l’opération Licorne en République de Côte-d’Ivoire le 5 juin et celui de la 9e BLBMa le 1er août de la même année. Depuis le 1er juillet 2010, date du transfert de l’état-major de Nantes vers Poitiers, il est en outre délégué militaire départemental de la Vienne.
Enfin, d’octobre 2010 à mai 2011, il prend le commandement du 3ème mandat de la Task Force La Fayette en Afghanistan.
Le général Jean-François Hogard est désigné pour prendre les fonctions de commandant supérieur des forces armées de la zone sud de l’océan Indien à compter du 1er août 2011.