Discret, calme et peu bavard, Michel Barro est issu d'une famille de militaires. Son père, chef de corps du 3e RSM en Algérie, a auparavant participé à de nombreux conflits, toujours au sein d’unités de spahis marocains (Riff, Levant, Italie, Indochine).
Après des études au Prytanée militaire, Michel Barro entre à Saint-Cyr en 1967. Sa carrière se partage ensuite entre différents régiments de l'arme blindée et des états-majors. Parallèlement, ce passionné d'équitation fait partie des équipes militaires de concours hippiques et concours complets, de 1973 à 1976.
Pendant la guerre du Golfe, le colonel Barro commande le 1er régiment de spahis. Aujourd’hui, il se rappelle toujours avec fierté l’engagement total de ses jeunes spahis de vingt ans et particulièrement le calme et le sang-froid dont ils ont fait preuve au moment où le régiment s’est engagé en Irak. Il n’oublie pas non plus la grande confiance établie avec ses cinq capitaines commandant d’escadrons, qui a contribué à cette cohésion extraordinaire entre spahis, sous-officiers et officiers.
Il se souvient aussi avoir reçu une lettre « anonyme » envoyée par les épouses lui disant leur confiance en lui et combien elles étaient fières de l’engagement de leurs maris.
Riche de l’expérience de la guerre du Golfe, il est ensuite affecté à l'état-major de l'armée de Terre en qualité de responsable du programme du char Leclerc et des questions relatives à la revalorisation de l'AMX 10RC.
En 1996, le général Barro met en place la sous-direction « Recrutement » de l'armée de Terre alors en phase de professionnalisation, travail qu’il entreprend en gardant à l’esprit les spahis connus en pleine action pendant la grande aventure de la division Daguet. Deux ans plus tard, le général Barro prend le commandement de la 6e brigade légère blindée et retrouve à cette occasion les régiments côtoyés en 1990... et près de 300 engagés du 1er Spahis alors toujours en service.
Après la 6e brigade, il commande l’état-major de force n°2 à Marseille, puis l’EUROFOR à Florence. À son retour en France, en 2002, il est nommé général de corps d’armée et directeur de la DPSD (direction de la protection et de la sécurité de la Défense).
Depuis son passage dans la 2e section des officiers généraux, il préside l’association pour le développement des œuvres d’entraide dans l’armée (ADO).